La légende lorraine de saint Nicolas
L'histoire de saint Nicolas
Nicolas de Myre, plus connu sous le nom de saint Nicolas, est un évêque né à Patare en Lycie, dans l'actuelle Turquie, aux environs de 270 et décédé le 6 décembre 335 dans la ville de Myre. Vénéré par la plupart des traditions chrétiennes, il est célébré le 6 décembre (jour de sa dormition) et le 9 mai (jour de la translation de ses reliques).
Orphelin dès son plus jeune âge, saint Nicolas est élevé par son oncle, également prénommé Nicolas et évêque de Myre. À sa mort en l’an 300, c’est le futur saint Nicolas qui reprend la fonction épiscopale. Le saint accomplit alors des miracles qui bâtissent son aura, sa légende et ses nombreux patronages. Il veille par exemple au respect de ses fidèles malgré l’emprisonnement des chrétiens de Myre et obtient même de l’empereur Constantin un abaissement des impôts en plaidant la cause des habitants de Myre à Constantinople.
Nicolas de Myre joue un rôle très actif dans la lutte contre l’hérésie de l’arianisme, allant jusqu’à frapper Arius, le prêtre défenseur du dogme.
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La légende de saint Nicolas
Cette ballade est un ancien cantique du xve siècle, repris par Gérard de Nerval trois cents ans plus tard. Le poète, séduit par cette légende, en créa une nouvelle version mise en musique par Armand Gouzien.

La légende en français et en luxembourgeois | ||
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Il était trois petits enfants Qui s'en allaient glaner aux champs. S'en vont un soir chez un boucher : Boucher, voudrais-tu nous loger ? Entrez, entrez, petits enfants, Y a de la place, assurément. Ils n'étaient pas sitôt entrés Que le boucher les a tués, Les a coupés en p'tits morceaux Mis au saloir comme pourceaux. Saint Nicolas au bout d'sept ans Vint à passer dedans ce champ, Alla frapper chez le boucher : Boucher, voudrais-tu me loger ? Entrez, entrez, saint Nicolas Y a de la place, il n'en manque pas. Il n'était pas sitôt entré Qu'il a demandé à souper. Voulez-vous un morceau d'jambon ? Je n'en veux pas, il n'est pas bon. Voulez-vous un morceau de veau ? Je n'en veux pas, il n'est pas beau. Du p'tit salé, je veux avoir Qu'il y a sept ans qu'est au saloir. Quand le boucher entendit ça, Hors de sa porte il s'enfuya. Boucher, boucher, ne t'enfuis pas Repens-toi, Dieu te pardonn'ra. Le grand saint étendit trois doigts Les trois enfants ressuscita. Le premier dit : j'ai bien dormi. Le second dit : Et moi aussi. Et le troisième répondit : Je croyais être au Paradis. | Et waren emol dräi kleng Kanner Déi ëmmer op d’Feld spille gaang sinn. Enges Owes si se bei e Metzler komm: Metzler, kënne mir bei dir schlofen? Kommt eran, Kënnercher, Ech hu sécher Plaz fir iech. Si waren nach net richteg dobannen, du hat de Metzler se schonn doutgemaach, a kleng Stécker geschnidden, A wéi d’Schwäin am Salz gesolpert. 7 Joer méi spéit ass de Kleeschen an déi Géigend komm, an ass um Metzler seng Dier klappe gaang : Metzler, kann ech bei dir iwwernuechten ? Komm eran, Kleeschen U Plaz soll et net feele fir dech. Knapps war hien dobannen, Du huet hien no eppes z‘iesse gefrot. Wëllt Dir e Maufel Ham? Där wëll ech keng, si ass net gutt. Wëllt Dir e Stéck Kalleffleesch? Däers wëll ech keent, dat ass net schéin. Ech wëll Gesolpertes Wat schonn zënter 7 Joer agemaach ass. Wéi de Metzler dat héieren huet, Ass hien eenzock zur Dier eraus fortgelaf. Metzler, Metzler, laf net fort Wann s de Bouss dees, verzeit den Herrgott dir. Dee groussen Hellegen huet 3 Fanger ausgestreckt An déi 3 Kanner sinn erëm operstan. Dat éischt sot: ech hu gutt geschlof. Dat zweet sot: ech och. An dat drëtt huet geäntwert: Ech hu mech wéi am Paradäis gefillt. | |
Traduction luxembourgeoise : Sonia Thewes, Danielle Mertes |
La légende racontée par les étudiants Erasmus de Nancy
La légende racontée par les étudiants Erasmus de Nancy

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